Période
de Saint-Rémy-de-Provence
Mai
1889 à mai 1890
F. Références suivant catalogue
raisonné J-B de la Faille (1928-1939-1970)
JH. Références suivant catalogue raisonné J. Hulsker (1979)
L’Iris.
The Iris
Saint-Rémy, mai 1889. Ottawa, National Gallery of
Canada,
papier marouflé sur toile, 62,2
x 48,3 cm, F 601,
JH 1699.
Certains éditeurs attribuent ce tableau à la période d’Arles.
N° 118. Copie réalisée en
février 2001, huile sur toile
P 15.
Les Iris.
Irises
Saint-Rémy, mai 1889. Los Angeles, J. Paul Getty
Museum,
huile sur toile 71 x 93 cm, F 608, JH
1691.
Un siècle après avoir
été peint, ce tableau a été vendu l’équivalent de 49 millions d’
€uros !
Lettre (600 F) de Vincent à Théo.
Et ainsi est-il toujours, il faut
en faire plusieurs avant qu’on trouve un ensemble ayant de la
tenue. Maintenant voici les sujets de ces sept études :
Les iris, Vue de la maison de santé de Saint-Rémy, toiles de
30.Pêchers en fleurs (Arles), Prairies (Arles), Oliviers
(Saint-Rémy), Vieux saules (Arles), Verger en fleurs. Maintenant le
prochain envoi qui suivra sous peu sera composé surtout de champs
de blé et de vergers d’oliviers.
Ainsi que tu vois j’ai été prendre à Arles ces toiles, le
surveillant d’ici m’a accompagné.
N° 119. Copie réalisée en
mars 2001, huile sur toile F 25
Le champ de blé vert avec cyprès.
Green Wheat Field with Cypress
Saint-Rémy, juin 1889. Prague, Nàrodni
Galerie,
huile sur toile 73,5 x 92,5 cm, F
719, JH 1725.
Lettre (W 12 F) de Vincent à Wilhelmina.
Puis encore un autre qui représente
un champ de blé jaunissant encaissé dans des ronces et des buissons
verts. Au bout du champ une maisonnette rose avec un haut et sombre
cyprès qui se détache sur les lointaines collines violacées et
bleutées, et sur un ciel myosotis strié de rose, dont les tons purs
contrastent avec les épis hâlés déjà lourds aux tons chauds comme
une croûte de pain.
Lettre du 9 mai 1889 de Vincent à Wilhelmina.
Il se pourrait bien que je reste ici
assez longtemps, jamais j’ai été si tranquille qu’ici et à l’hospice
à Arles, pour pouvoir enfin peindre un peu. Tout près d’ici il y a
des petites montagnes, grises et bleues, ayant à leur pied des blés
très, très verts et des pins.
N° 120. Copie réalisée en
juin 2001, huile sur toile F 15.
La nuit étoilée (Cyprès et village).
Starry Night
Saint-Rémy, juin 1889. New York, The Museum of Modern
Art,
huile sur toile 73,7 x 92,1 cm, F
612, JH 1731.
Lettre (595 F) de Vincent à Théo.
Enfin j’ai un paysage avec des
oliviers et aussi une nouvelle étude de ciel étoilé. Tout en ayant
pas vu les dernières toiles ni de Gauguin ni de Bernard, je suis assez
persuadé que ces deux études, que je te cite, sont dans un sentiment
parallèle.
Lettre (607 F) de Vincent à Théo.
«Les Oliviers» avec nuage blanc et
fond de montagnes, ainsi que le «Lever de lune» et l’effet de nuit,
ce sont des exagérations au point de vue de l’arrangement, les lignes
en sont contournées comme celles des bois anciens. Les oliviers sont
davantage dans le caractère, ainsi que dans l’autre étude et j’ai
cherché à rendre l’heure où on voit voler dans la chaleur les
cétoines vertes et les cigales.
N° 121. Copie réalisée en
novembre 2001, huile sur toile F 15.
Oliveraie.
Olive Grove
Saint-Rémy, juin 1889. Otterlo, Kröller-Müller,
huile sur toile 72 x 92 cm, F
585, JH 1758.
Lettre (593 F) de Vincent à sa mère.
Il y a de très jolis champs d’oliviers,
qui sont d’un gris vert argenté, comme des saules têtards chez nous.
Et puis ce ciel bleu ne m’ennuie pas. Du sarrazin, du colza, on n’en
voit jamais; dans l’ensemble, il y a peut-être moins de variété que
chez nous.
N° 122. Copie réalisée en
février 1999, huile sur toile F 20.
Le champ de blé avec cyprès.
Wheat Field with Cypresses at the
Haute Galline Near Eygalieres
Saint-Rémy, juin 1889. New York, The Metropolitan
Museum of Art,
huile sur toile 73 x 93,5 cm, F 717, JH
1756.
Lettre ( 596 F) de Vincent à Théo.
J’ai un champ de blé très jaune et
très clair, peut-être la toile la plus clair que j’aie faite.
Les cyprès me préoccupent toujours, je voudrais en faire une chose
comme les toiles de tournesols, parce que cela m’étonne qu’on ne
les ait pas encore faits comme je les vois.
C’est beau, comme lignes et comme proportions, comme un obélisque
égyptien. Et le vert est d’une qualité si distinguée.
N° 123. Copie réalisée en
juin 1999, huile sur toile F 20.
La Piétà (d'après Delacroix).
The Pietà (after Delacroix)
Saint Rémy, septembre 1889. Rome, Collezione Vaticana
d'Arte Religiosa,
huile sur toile 42 x 34 cm, F 757, JH
1776.
Lettre
(605 F) de Vincent à Théo.
Ainsi
cette fois-ci pendant ma maladie il m’était arrivé un malheur – cette
lithographie de Delacroix « La Piètà » avec d’autres
feuilles était tombée dans de l’huile et de la peinture et s’était
abîmée.
J’en
étais triste – alors entre-temps je me suis occupé à la peindre et tu
verras cela un jour, sur une toile de 5 ou 6 j’en ai fait une copie qui je
crois est sentie.
Lettre
(607 F) de Vincent à Théo.
C’est
drôle juste
au moment où je faisais cette copie de « LA Piétà » de
Delacroix, j’ai trouvé où est passée cette toile. Elle appartient à
une reine de Hongrie ou d’un autre pays par là, qui a écrit des poésies
sous le nom de Carmen Sylva*.
L’article qui parlait d’elle et du tableau était de Pierre Loti,….
*Reine de Roumanie.
Lettre
(W 14 F) de Vincent à Wilhelmina.
Le
Delacroix est
une « Piétà », c.-à-d. un Christ mort avec la Mater Dolorosa.
A l’entrée d’une grotte gît incliné, les mains en avant sur le côté
gauche, le cadavre épuisé et la femme se tient derrière. C’est soirée
après l’orage et cette figure désolée vêtue de bleu se détache –
ses vêtements flottants agités par le vent – contre un ciel où flottent
des nuages violets bordés d’or.
Une
autre copie de « La Piétà » plus grande, toile de 20,
actuellement à Amsterdam,
Rijksmuseum, aurait pu être réalisée à Auvers pour le Dr. Gachet en mai
1890.
Lettre
(638 F) de Vincent à Théo.
Gachet
m’a dit aussi, que si je voulais lui faire un grand plaisir, il
désirerait que je fasse pour lui la copie de « La Piétà » de
Delacroix, qu’il a regardée très longtemps. Dans la suite probablement
il me donnera un coup de main pour les modèles ;….
N° 124. Copie réalisée en mai
2002, huile sur toile F 8.
Autoportrait.
Self-Portrait
Saint-Rémy, septembre 1889. Paris, Musée d’Orsay,
huile sur toile 65 x 54 cm, F
627, JH 1772.
Lettre (607 F) de Vincent à Théo.
Je t’envoie aujourd'hui mon portrait à
moi, il faut le regarder pendant quelque temps – tu verras j’espère que
ma physionomie s’est bien calmée, quoique le regard soit vague davantage
qu’auparavant, à ce qu’il me paraît.
Lettre (638 F écrite à Auvers) de Vincent à Théo.
M. Gachet est absolument fanatique pour ce
portrait et veut que j’en fasse un de lui, si je peux, absolument comme
cela, ce que je désire faire aussi. Il est maintenant arrivé à comprendre
le dernier portrait d’Arlésienne, dont tu en as un en rose; il revient
lorsqu’il vient voir les études tout le temps sur ces deux portraits et
il les admet en plein, mais en plein, tels qu’ils sont.
N° 125. Copie réalisée en
octobre 1999, huile sur toile F 12.
La chambre de Vincent à Arles.
Vincent's Bedroom in Arles
Saint-Rémy, septembre 1889. Paris, Musée d’Orsay,
huile sur toile 56,5 x 74 cm, F 483, JH
1793
A Saint-Rémy, Vincent a
réalisé 2 copies de sa toile originale
voir N° 103. L’autre copie de
la chambre, peinte à la même époque, est à Chicago.
Lettre (594 F) de Vincent à Théo.
Désirant conserver cette étude de
« La Chambre à coucher », si tu veux me la renvoyer lorsqu’on
m’enverra de la toile, roulée, je vais la repeindre.
Lettre (608 F) de Vincent à Théo.
Bientôt je t’envoie quelques toiles
plus petites avec les quatre ou cinq études que je voulais donner à la
mère et la sœur. Ces études sèchent à présent, c’est des toiles
de 10 et 12, réductions du «champ de blé et cyprès», «Oliviers»,
«Faucheur» et «Chambre à coucher» et un petit portrait de moi.
N° 126. Copie réalisée en
février 2001, huile sur toile P 12.
Le lieur de gerbes (d’après
Millet).
The Sheaf-Binder (after Millet)
Saint-Rémy, septembre 1889. Amsterdam, Rijksmuseum,
huile sur toile 44,5 x 32 cm. F 693, JH
1785.
Lettre (607 F) de Vincent à Théo.
J’ai à présent 7 copies sur les dix
des «Travaux des champs» de Millet. Je peux t’assurer que cela m’intéresse
énormément de faire des copies et que n’ayant pour le moment pas de
modèles, cela fera que pourtant je ne perdrai pas de vue la figure. En
outre cela me fera une décoration d’atelier pour moi ou pour un autre.
N° 127. Copie réalisée en
juillet 1999, huile sur toile P 8.
La Méridienne ou la Sieste (d’après Millet).
Noon : Rest from Work (after Millet)
Saint-Rémy, janvier 1890. Paris, Musée d’Orsay,
huile sur toile 73 x 91 cm, F
686, JH 1881.
Lettre (607 F) de Vincent à Théo.
Puis «Les Quatre Heures de la
Journée»; dans la collection de gravures sur bois
il y en a des exemplaires. Je voudrais avoir tout cela, au moins
les eaux-fortes et les gravures sur bois.
Lettre (623 F) de Vincent à Théo.
Pour le moment j’en suis aux Millet,
mais c’est pour dire que pour trouver de quoi travailler ne me fera
pas défaut.
Ainsi à moitié enfermé même, je pourrai pendant longtemps m’occuper.
N° 128. Copie réalisée en
août 2000, huile sur toile F 20.
Branches fleuries d’amandier.
Blossoming Almond Tree
Saint-Rémy, février 1890. Amsterdam, Rijksmueum,
huile sur toile 73,5 x 92 cm, F 671, JH
1891.
Lettre (627 N) de Vincent à sa mère.
J’aurais bien préféré que Théo
ait donné à son fils le nom de Pa, à qui j’ai tant pensé ces
jours-ci, plutôt que le mien. Mais enfin maintenant que c’est fait,
je me suis mis tout de suite à faire un tableau pour lui, une toile à
suspendre dans leur chambre à coucher : quelques grosses branches
fleuries d’amandier blanc sur un fond de ciel bleu.
N° 129. Copie réalisée en
octobre 2001, huile sur toile F 20.
Souvenirs du Nord.
Cottages and Cypresses : Reminiscence of
the North
Saint-Rémy, avril 1890. Amsterdam, Rijksmuseum,
huile sur toile 29 x 36,5 cm, F 675, JH
1921.
Lettre (629a N) de Vincent à sa mère et sa sœur
Wilhelmina.
Pendant que j’étais le plus malade,
j’ai tout de même pu peindre, notamment un souvenir du Brabant : des
chaumières aux toits moussus et des haies de hêtres, par un soir d’automne,
avec ciel d’orage, le soleil rouge se couchant dans des nuages roux.
Et aussi un champ de navets, avec des femmes en train de cueillir les
feuilles dans la neige.
N° 130. Copie réalisée en
février 2001, huile sur toile F 6.
Le vieil Homme triste.
Old Man in Sorrow (On the Threshold of
Eternity)
Saint-Rémy, avril – mai 1890. Otterlo,
Kröller-Müller,
huile sur toile 81 x 65 cm, F 702, JH
1967.
Lettre (630 F) de Vincent à Théo.
Gauguin et Guillaumin, tous les deux
alors, veulent faire l’échange du paysage des *Alpines.
D’ailleurs il y en a deux, je crois seulement que le dernier fait et que
je viens d’envoyer est fait avec plus de volonté et est plus juste d’expression.
Je vais peut-être chercher à travailler d’après les Rembrandt, surtout
j’ai une idée pour faire «L’Homme en prière», dans la gamme de tons
partant du jaune clair jusqu’au violet.
*
Il s’agit des Alpilles.
N° 131. Copie réalisée en
août 1999, huile sur toile F 12.
Vase avec iris.
Still Life : Vase with Irises Against Yellow
Background
Saint-Rémy, mai 1890. Amsterdam, Rijksmuseum,
huile sur toile 92 x 73,5 cm, F 678, JH
1977.
Lettre (633 F) de Vincent à Théo.
Au contraire l’autre bouquet violet
(allant jusqu’au carmin et au bleu de prusse pur) se détachant sur un
fond jaune citron éclatant, avec d’autres tons jaunes dans le vase et le
socle sur lequel il repose, est un effet des complémentaires disparates
terribles, qui s’exaltent par leur opposition.
Ces toiles prendront bien un mois à sécher, mais l’employé d’ici se
chargera de les expédier après mon départ.
Je compte partir cette semaine le plus tôt possible et je commence aujourd’hui
à faire ma malle.
N° 132. Copie réalisée en
janvier 2001, huile sur toile F 20.
Route avec cyprès et ciel étoilé.
Road with Cypress and Star
Saint-Rémy, mai 1890. Otterlo, Kröller-Müller,
huile sur toile 92 x 73 cm, F 683,
JH 1982.
Lettre (643 F écrite à Auvers) de Vincent
à Gauguin.
J’ai encore de là-bas un cyprès
avec une étoile, un dernier essai – un ciel de nuit avec une lune sans
éclat, à peine le croissant mince émergeant de l’ombre projetée opaque
de la terre – une étoile à éclat exagéré, si vous voulez, éclat doux
de rose et vert dans le ciel outremer où courent des nuages. En bas une
route bordée de hautes cannes jaunes, derrière lesquelles les basses *Alpines
bleues, une vieille auberge à fenêtres illuminées orangées, et un très
haut cyprès, tout droit, tout sombre. Sur la route une voiture jaune
attelée d’un cheval blanc et deux promeneurs attardés. Très romantique,
si vous voulez, mais aussi je crois de la Provence.
*
Il s’agit des Alpilles.
N° 133. Copie réalisée en
avril 200, huile sur toile F 15.